[ndw : édito rédigé par zplaymobil]
Novembre : mois du poilu !!!
Je ne vais pas tenter ici une énième analogie guerrière du style "Poker is war"
en ne saluant pas ,par exemple, la patience fébrile du joueur de poker terré
derrière son porte-gobelet comme le fantassin dans sa tranchée de Verdun.
Je ne comparerai pas le sourire jauni du joueur qui a fumé à chaque pause de son Main Event Deep Stack avec la dentition meurtrie des soldats de 14/18.
Je voulais juste saluer l’authentique poilu.
Le poilu de la main : celui qui ne ramasse jamais les cartes au milieu de la table après une main perdante - ou gagnante d’ailleurs-.
Le poilu de la chatte -à ne pas confondre avec la poilu(e) de la chatte, qui n’est pas l’objet de mon propos- qui se caractérise par une capacité hors-norme à toucher son flop quel que soit sa main de départ et la main adverse.
Le poilu de la chatte possède son opposé : le non-poilu du crane.
Le non-poilu du crane considère que la chance est un facteur étranger à sa personne, il a donc développé une capacité hors-norme à ne pas avoir son flop quel que soit sa main de départ et la main adverse.
On touche donc du doigt, si je puis dire, toute la perversité du syndrome
qui pousse le non-poilu du crâne à s’arracher ses derniers vestiges capillaires en voyant la rivière défier toutes les lois statistiques.
Je pourrais également citer en vrac :
le poilu des cojones, que le croupier annonce à tapis alors qu’il ne voulait pas crier "All-In" mais "Ailleu" en s’emmêlant les poils dans la charnière de la chaise pliante sur laquelle il se tortille devant une décision difficile.
le barbu, ou poilu de la face, patient jusqu’à la dernière small blind, vissé sur sa chaise au point de ne plus avoir vu un rasoir depuis 3 jours
Et enfin le poilu de la moquette qui fait office de tapis de jeu en cas d’oubli.
Alors, oui, bon mois de novembre, amis poilus !!!
Z.